25 janvier 2021

MYÉLOME CANADA INVESTIT UN MONTANT ANNUEL RECORD DE 735 000 $ DANS DES PROJETS DE RECHERCHE CANADIENS SUR LE MYÉLOME

Myélome Canada a investi dans un plus grand nombre d’initiatives de recherche en 2020 que toute autre année auparavant, grâce à nos collectes de fonds et à la grande générosité de nos donateurs. Voici quelques-uns des principaux projets auxquels Myélome Canada a eu l’honneur de contribuer dans la dernière année :

Soutien de l’organisme national de recherche collaborative Canadian Myeloma Research Group

Myélome Canada a joué un rôle essentiel dans la création du premier Réseau de recherche de Myélome Canada (MCRN), maintenant connu sous le nom de Canadian Myeloma Research Group (CMRG). Nous sommes heureux de poursuivre notre relation de longue date avec l’organisation et de fournir des fonds importants pour soutenir leur travail important dont profitent tous les Canadiens touchés par un myélome.

Le CMRG est un organisme national de recherche collaborative dont l’objectif est de transformer la recherche sur le myélome au Canada et d’accélérer la découverte d’un remède pour guérir cette maladie. Depuis sa création, le CMRG a collaboré avec plusieurs sociétés pharmaceutiques pour introduire des essais cliniques de l’industrie au Canada, en plus de développer et de mettre en œuvre au Canada ses propres essais cliniques permettant à des centaines de Canadiens atteints d’un myélome d’y participer.

Les activités de recherche du CMRG bénéficient grandement de la base de données nationale sur le myélome. Cette base de données positionne l’organisation comme leader international en recherche fondée sur des données concrètes sur le myélome multiple et les maladies connexes. La stratégie de recherche « du laboratoire au chevet du patient » du CMRG (servant à transposer les résultats de la recherche du laboratoire à la clinique pour le bénéfice direct des patients) requiert également une plateforme de recherche corrélative soutenue par la biobanque nationale sur le myélome et la base de données du CMRG.

Redéfinir la stratification des risques associés au myélome : l’avenir de la médecine de précision

Bien que les nouveaux développements en matière de traitement soient très encourageants, il y a une pièce importante du casse-tête qui a été négligée. De nombreux programmes de recherche se concentrent sur la destruction des cellules myélomateuses, mais il est tout aussi important de comprendre et de prédire POURQUOI et COMMENT le myélome se développe et revient.

La prévision de l’évolution de la maladie à l’aide des méthodes actuelles de tests génétiques (FISH) est limitée. Le Dr Florian Kuchenbauer et son équipe de recherche du BC Cancer  de Vancouver, en Colombie-Britannique, travaillent à la mise au point d’un séquençage génétique de prochaine génération qui mettra en évidence les mutations génétiques non identifiées par le test FISH, et à redéfinir la stratification des risques (haut risque ou risque standard) en définissant des modèles génétiques spécifiques.

Ce nouveau séquençage servira à terme d’indicateur pour un meilleur pronostique au moment du diagnostic, et permettra de définir des sous-groupes de myélome génomique en cas de rechute, de sélectionner et d’optimiser les traitements pour prolonger les rémissions (en particulier dans les cas à haut risque) et de contribuer à la mise au point de nouveaux traitements. En lançant la prochaine « generation» de recherche sur le séquençage du myélome et en lançant un ensemble de données sur le myélome en Colombie-Britannique, cette recherche constituera une étape intéressante vers une médecine de précision, qui pourrait ultimement nous rapprocher de la découverte d’un remède pour guérir le myélome.

Comprendre le rôle des cellules tueuses naturelles (NK) et la résistance aux médicaments d’immunothérapie

Comprendre pourquoi certaines immunothérapies ne fonctionnent pas pour le myélome alors qu’elles fonctionnent très bien pour d’autres cancers est un élément clé dans notre quête d’un remède. Percer ce mystère est la première étape fondamentale pour pouvoir adapter et concevoir des thérapies médicamenteuses d’immunothérapie efficaces et non résistantes.

Le Dr Michele Ardolino, de l’Institut de recherche de L’hôpital d’Ottawa à Ottawa, en Ontario, et ses collègues, ont peut-être trouvé le premier indice permettant de comprendre ce qui se passe au niveau cellulaire, en particulier avec les cellules tueuses naturelles (un type de cellule immunitaire). Dans une étude en laboratoire, l’équipe a observé que dans certains cas, lorsque des cellules tueuses naturelles rencontraient une cellule myélomateuse, il se produisait un phénomène où les deux cellules transféraient de l’ADN entre elles, rendant la cellule myélomateuse cancéreuse méconnaissable pour le traitement d’immunothérapie et donc, inefficace.

Dr Ardolino et son équipe ont lancé une étude pour confirmer si cette découverte de laboratoire se produit également dans les cellules humaines. Si ce phénomène important se confirme chez l’humain, cette découverte constituerait un énorme progrès dans la compréhension des mécanismes de la résistance aux médicaments d’immunothérapie et permettrait de lancer d’autres études dans ce domaine.

Terre-Neuve-et-Labrador participera au projet de la base de données nationale sur le myélome du GCRM

La base de données nationale sur le myélome est une initiative développée par le GCRM pour compiler les données des établissements de santé de tout le pays en une seule base de données complète. Une base de données nationale unique sur le myélome aidera les chercheurs à brosser un meilleur portrait des traitements existants dans l’ensemble du Canada, à poser de nouvelles questions de recherche et permettra de lancer de nouvelles initiatives.

Grâce à cette base de données complète, le GCRM est le leader international dans la recherche fondée sur des données concrètes sur le myélome. Jusqu’à présent, Terre-Neuve-et-Labrador n’a pas été en mesure de participer au niveau local en raison de contraintes financières. Grâce aux généreuses contributions de donateurs et de collectes de fonds, Myélome Canada a pu investir des fonds de recherche dans la Healthcare Foundation of St John’s et soutenir directement le lancement du programme de recherche de la base de données locale à Terre-Neuve. Cette initiative importante est sous la direction de la Dre Debra Bergstrom au profit des Terre-Neuviens et de tous les Canadiens touchés par un myélome.

Comprendre les facteurs ayant une incidence sur la qualité de vie et la survie globale des personnes atteintes d’un myélome

Malheureusement, la qualité de vie et la survie globale ne sont pas les mêmes pour tous les Canadiens atteints d’un myélome. La question est de savoir pourquoi? Quels sont les facteurs qui semblent y contribuer négativement et comment pouvons-nous travailler pour les améliorer?

Dre Hira Mian et son équipe de recherche au Juravinski Cancer Centre à Hamilton, en Ontario , tentent de comprendre les réalités et les disparités auxquelles sont confrontées les personnes atteintes d’un myélome. L’étude du Dre Mian, intitulée « Symptom burden in transplant ineligible patients with newly diagnosed multiple myeloma : a population-based cohort study » analyse 15 ans de données provenant de dizaines de milliers d’entrées de la base de données de l’Ontario, en tenant compte de nombreux facteurs, dont la qualité de vie (douleur, fatigue, dépression, nausées, etc.), les mêmes que ceux pouvant être suivis dans l’application Mon dossier Myélome de Myélome Canada). L’étude se penche également sur la survie globale et compare des variables telles que l’âge, le sexe, la géographie, le statut socioéconomique, les schémas posologiques, les régimes de traitement, etc.

Étant donné le grand nombre de données disponibles pour l’ensemble de la province, les conclusions sont très pertinentes pour l’ensemble des Canadiens. Les résultats de cette importante étude pourraient nous permettre d’améliorer la qualité de vie et le taux de survie global en déterminant les forces, les lacunes, les faiblesses et les opportunités de notre système de santé, de mieux comprendre les résultats pour les patients (en fonction de ces variables), de définir et d’étudier de futures questions de recherche. Lorsque l’on change une variable de l’équation, comme l’âge ou l’emplacement géographique, est-ce que le facteur de qualité de vie change, comme la fatigue ou la douleur?

Cette étude innovante axée sur le patient est un pas en avant prometteur pour comprendre et aider à améliorer la vie des personnes touchées par un myélome. Les résultats des travaux de Dre Mian pourraient également aider Myélome Canada à identifier les lacunes importantes et à établir des possibilités de recherche et de programmes futurs.

Recherche sur l’autogreffe de cellules souches

Le myélome est considéré comme une maladie très hétérogène, signifiant que de nombreux facteurs entrent en jeu. Cette hétérogénéité joue un rôle important dans le fait que certains individus ont un meilleur pronostic que d’autres. En plus de l’arsenal de traitements actuel, de nouvelles stratégies thérapeutiques sont nécessaires, en particulier pour les personnes dont le pronostic est moins prometteur.

De tous les traitements disponibles contre le myélome multiple, le seul qui ait démontré une « visée curative » est l’autogreffe de cellules souches hématopoïétiques, parfois aussi appelée allogreffe. Historiquement, des toxicités importantes et des expériences négatives ont été associées à ce traitement, de sorte que l’autogreffe n’a jamais été considérée comme un traitement standard.

Au cours des 20 dernières années, le service d’hématologie et d’oncologie de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de Montréal, au Québec, sous la direction des Drs Richard LeBlanc et Jean Roy, a développé une expertise importante en matière d’autogreffes  pour le traitement des cancers hématologiques, et plus particulièrement du myélome. Aujourd’hui, grâce aux recherches continues, les résultats globaux des autogreffes se sont nettement améliorés. Cela est en grande partie dû à une meilleure sélection des donneurs, à de meilleurs traitements de soutien et à des antibiotiques plus efficaces.

Myélome Canada est enthousiaste quant à l’avenir de ces recherches et est fier d’avoir contribué une fois de plus à la Chaire Myélome Canada sur le myélome multiple de l’Université de Montréal à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont pour soutenir ces importants travaux.

Pour en apprendre davantage sur la recherche sur le myélome au Canada, visitez notre section « Recherche ».

Pour obtenir une liste à jour de la disponibilité et de la couverture des médicaments contre le myélome au Canada, consultez notre Navigateur d’accès pour le traitement du myélome interactif sous « Accès aux traitements ».

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